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Aggraver nos émotions

Quand on pense au stoïcisme, on a souvent cette image de quelqu’un qui n’a aucune émotion, comme un robot qui est 100 % rationnel dans tout ce qu’il dit et tout ce qu’il fait. Mais c’est une très grosse caricature de ce qu’est le stoïcisme, parce que le stoïcisme est fait pour des humains, pas des robots. Et les stoïciens savaient très bien que chez les humains, les émotions ne disparaissent jamais.

Nous avons tous des pensées automatiques, nous n’arrêtons jamais de penser. Il y a toujours une voix qui parle dans notre esprit. Et les stoïciens diront que les pensées automatiques que nous avons ne dépendent pas de nous, tout comme pour nos émotions automatiques. Nous avons un corps qui réagit d’une certaine manière devant certaines situations. Nous pouvons avoir peur de ce qui peut nous arriver, nous pouvons être frustrés de ne pas réussir quelque chose, et nous pouvons sentir la colère nous prendre face à une injustice qu’on vient de subir. C’est tout à fait normal. Notre corps réagit automatiquement devant certaines situations, et ça nous ne le commandons pas, ce sont des réflexes humains automatiques qu’il faut accepter. Mais ce que les stoïciens diront, c’est qu’on peut contrôler notre manière de réagir à ces réflexes automatiques.

Lorsqu’on commence à être anxieux, nous risquons de céder à nos mauvaises pensées et d’arriver à de mauvaises conclusions, ce qui peut nous rendre très malheureux. Mais le travail sur soi que fait le stoïcien, c’est de s’arrêter quand il sent que l’anxiété ou la colère le prend, et de ne pas aggraver ces émotions automatiques avec des pensées volontairement catastrophistes.

C’est comme lorsque le lait est en train de chauffer. Quand le lait commence à bouillir, il vaut mieux l’enlever du feu avant qu’il ne déborde. Mais au lieu de ça, il y en a qui augmentent l’intensité du feu. Ce n’est clairement jamais une solution.

Ce ne sont pas nos émotions qu’il faut supprimer, ce n’est simplement pas possible, ils ne dépendent pas de nous. Ce sont nos réactions à elles qui dépendent de nous. Est-ce que nous les laissons nous détruire ou est-ce que nous essayons de nous renforcer ? La bonne décision est claire.

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