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[Stoïcisme] Le discours intérieur, une guerre psychologique

La voix que nous entendons le plus dans notre vie doit être celle qui parle constamment dans notre tête.

C’est comme si elle venait de plusieurs personnages qui vivaient à l’intérieur de nous. Il y a le nous qui doute, et celui qui affirme, il y a le nous plein de volonté, et celui qui se dénigre. Parfois c’est un dialogue entre eux, parfois c’est un débat, ou même un monologue de celui qui a gagné le débat.

Nous nous identifions à toutes ces voix inconsciemment, et l’humeur du moment va être celle du personnage au devant de la scène. Mais comme dans une pièce de théâtre, il y a des personnages que nous ne voulons pas voir briller, que nous ne voulons pas incarner, soit parce qu’ils ne correspondent pas à qui nous sommes, soit parce qu’ils nous détruisent.

Nous ne sommes pas déterminés à vivre inconsciemment, sans aucune maîtrise de ce qui se dit dans notre tête. Dès qu’il y a une voix qui se met à parler, on ne la laisse pas déblatérer toutes les absurdités qu’elle souhaite. Il y a une voix qui peut détrôner toutes les autres, c’est celle consciente et puissante de ce que nous voulons incarner et représenter, de la vie philosophique intentionnelle que nous voulons mener.

Comme nous le rappelle Épictète : « Combien de temps encore vas-tu attendre avant d’exiger le meilleur de toi-même ? » Manuel d’Épictète, 51.

Donc : pas une parole qui se dit dans la tête sans qu’elle soit remise en question, pas un jugement qui soit émis sur une situation sans qu’il soit analysé, pas un désir qui se manifeste sans que son origine soit comprise et que son utilité soit évalué.

C’est une guerre psychologique qui se déroule dans nos têtes. Les adversaires sont implacables, ils reviennent toujours à l’assaut, alors il n’y a pas d’autres moyens que de les affronter en étant aussi implacable. Nous avons la force, nous avons les armes.

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