Nous n’avons jamais un seul problème à régler à la fois, jamais une seule et unique tâche à finir. C’est toujours plusieurs qui nous attendent, et nous en avons toujours un certain nombre constamment, tout au long de la vie. Ces problèmes et ces tâches, c’est clair, il faut les régler, il faut les terminer, sinon il ne font que se cumuler ou empirer, ou les deux en même temps. Or nous nous retrouvons souvent devant une tâche à faire tout de suite, et nous pensons à une autre qui nous attend aussi, ou à un problème que l’on doit régler, alors nous n’agissons pas, parce que nous n’arrêtons pas de penser, et nous ne finissons ni la première ni la deuxième chose à faire.
C’est une erreur que nous faisons et dont nous ne nous rendons pas toujours compte. Nous pensons manquer de temps, mais nous en avons et nous ne savons pas bien en user. Au lieu d’avancer sur ce que nous pouvons tout de suite régler, sur le travail qu’on attend de nous, sur l’avancement d’un projet personnel, sur la réussite d’une activité scientifique, artistique ou sportive, ou sur nos études, nous sommes préoccupés par ce qui nous attend plus tard. Au lieu de nous alléger d’une partie du poids que nous portons, nous nous mettons à le contempler en continuant de le porter. Lorsque notre attention ne se focalise pas sur ce que nous devons tout de suite accomplir, non seulement nous risquons de continuer à le traîner, mais nous ne nous donnons pas la possibilité de le faire avancer au-delà de ce que nous imaginons possible. Lorsque nous sommes devant un obstacle, nous ne rendons pas compte que le dépasser va ouvrir des possibilités auxquelles nous n’avions pas encore pensé et arriver à un point qui est au-delà de ce que avions imaginé.
Ce qui devrait préoccuper l’esprit, c’est comment nous pouvons tout de suite avancer dans la résolution de ce qui est immédiatement possible de régler. Les autres tâches et les autres problèmes ne disparaîtront pas, mais celui qui est devant nous tout de suite le peut.