La beauté de la vie et de ce qui importe

Aujourd’hui en ces temps de crise, alors que les morts se multiplient et que tout le monde craint que la maladie ne le brise, nous nous rendons compte de la beauté de la vie et de ce qui importe.

Aujourd’hui, alors que nous sommes confinés chez nous, nous regardons le ciel et les arbres avec regret. L’humanité a fait bien des progrès, mais nous restons des enfants de la terre.

Aujourd’hui, nous nous rendons compte des privilèges que nous avions, de notre liberté, de notre sécurité, de notre santé, de notre insouciance, de nos vies sans risque et sans responsabilité.

Aujourd’hui, nous nous rendons compte de l’importance de certaines professions : des médecins, des infirmières et de tous ceux qui pour nous sacrifient leur sang.

Aujourd’hui, nous voyons notre impuissance individuelle, et toutes les raisons pour lesquelles nous formons des peuples. Penser aux autres, c’est penser à nous. Car nous sommes nous-mêmes les autres de quelqu’un.

Aujourd’hui, la futilité de bien des choses nous paraît plus claire, maintenant que nous devons vivre sans elles. Que nous apportent le luxe, tant d’objets, et tout ce qui n’est là que pour afficher notre vanité ?

Aujourd’hui, alors que nos proches sont loin, que leur vie pourrait s’éteindre sans pouvoir leur dire adieu, nous nous rendons compte de notre besoin d’eux, et combien ils nous sont précieux.

Aujourd’hui, enfin, je me demande si après la crise, nous nous souviendrons de tout cela. Ou alors comme d’habitude, nous reviendrons à nos sottises, sans avoir rien appris. Nous négligerons la terre, nous vivrons dans l’insouciance, nous mépriserons les meilleurs d’entre nous, nous n’aurons rien à faire de l’autre, nous retomberons dans le paraître, nous oublierons nos proches… Et tout cela n’aura servit à rien, à part à nous faire souffrir et nous tuer un peu plus, et à créer du malheur qui n’a aucun sens.

Y a-t-il quelqu’un pour nous sauver de nous-mêmes ?

Or cela peut ne pas être, si nous le voulons, si nous nous le rappelons. Cessons alors de nous plaindre et de gémir, ayons de la gratitude pour tout ce qui est bien autour de nous, soyons une force qui cherche le meilleur, et n’oublions pas que tout ce qui nous reste à la fin, tout ce qui importe, c’est notre humanité, c’est-à-dire notre amour de la vie et de ceux qui la peuplent et qui la portent.

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