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La science du bien-être: ce que la psychologie nous dit sur la bonne vie

J’ai récemment entreprie, comme plusieurs millions de gens dans le monde, de suivre le cours sur la science du bien-être du professeur de psychologie Laurie Santos, de la célèbre et prestigieuse université américaine de Yale (https://www.coursera.org/learn/the-science-of-well-being). Ce cours est une première dans l’université, puisque jusqu’ici, on n’a jamais vu un cours qui apprend aux élèves ce que la science moderne nous dit sur comment bien vivre, sur comment être heureux. Et c’est pour ça que le cours au sein de l’université a eu autant de succès, et c’est pour ça que la retransmission du cours en ligne en forme de MOOC a vu des millions d’étudiants affluer vers lui. Beaucoup de gens, littéralement des millions, veulent savoir quel est la meilleure manière de vivre heureux, et ce cours apporte vraiment une vision concrète et pratique sur ce que les études scientifiques nous disent de ce qui nous empêche d’être heureux, et comment donc l’être.

En revanche, et comme le dit Laurie Santos dès le début du cours : il ne suffit pas de savoir quelles sont les choses qui empêchent notre bonheur et celles qui nous rendent heureux. Pour le devenir, il faut changer son comportement en changeant nos habitudes et en ayant une pratique régulière de ce qui nous pousse vers le bonheur.

Je vais essayer dans cet article de résumer les points clés que j’ai appris durant ce formidable cours et comment les mettre en pratique. J’espère que cela vous apportera, cher lecteur ou lectrice, beaucoup de bonheur et de bénéfices.


Nos erreurs sur ce qu’on croit nous rend heureux

En vérité, ne pas avoir le travail dont on rêve ne nous rend pas aussi malheureux que ce qu’on croit. Et quand nous pensons que c’est le salaire qui nous rend heureux, en fait, plus on gagne, plus on pense avoir besoin de plus d’argent pour être satisfait. Quelqu’un qui gagne 30000$ par an va croire qu’il lui faut 50000$ pour vraiment être bien, et quelqu’un qui gagne 100000$ va croire qu’il lui faut 250000$ pour être enfin satisfait.

En réalité, l’argent n’a pas vraiment d’impact sur la satisfaction dans la vie, sauf si vous êtes pauvre dans un pays pauvre. Mais dans un pays riche, à partir d’un certain niveau de salaire (75000$ aux États-Unis, ce qui correspond à beaucoup moins dans un pays avec plus de solidarité comme la France), ni les émotions positives, ni les émotions négatives, ni le stress n’augmentent significativement quand on gagne plus d’argent.

Acquérir des objets ne nous rend pas heureux non plus. Même que désirer et penser aux objets qu’on veut nous rend plus malheureux.

Autre chose de très important aussi : trouver l’amour nous rend-il heureux ? Eh bien, juste pendant quelque temps. Les couples mariés sont plus heureux que les couples non mariés, mais uniquement durant les deux premières années. Après ils ont le même niveau de satisfaction dans leur vie.

Perdre du poids, faire de la chirurgie esthétique, et tout ce qui touche à notre corps non plus ne nous rend pas plus heureux, même que ça peut nous rendre plus malheureux.

Au niveau scolaire, avoir de meilleurs ou pires notes que ce qu’on attend ne rajoute ni soustrait beaucoup de notre bonheur.

Mais alors pourquoi tout ce qu’on croit devrait nous rendre heureux ne nous rend pas heureux ? C’est la génétique qui est très importante ? C’est les événements de la vie qui interfèrent ? Pas autant qu’on le croit en réalité. En fait, nos actions et nos pensées jouent beaucoup sur notre bonheur, et ce qui est bien avec cette découverte, c’est que nous pouvons changer car nos actions et nos pensées sont sous notre contrôle contrairement à la génétique et les événements de la vie.

Il faut donc savoir choisir ce qu’on veut et ce qui peut nous rendre heureux. Mais pourquoi est-ce qu’on ne sait pas vouloir ce qui nous rend heureux ? Pourquoi est-ce que les intuitions les plus fortes de notre esprit sur notre bonheur sont souvent complètement fausse (avoir beaucoup d’argent, etc.) ?


Quelques fâcheuses caractéristiques de notre esprit

Notre esprit est le coupable. Il possède quelques fâcheuses caractéristiques qui font que nous avons tendance à « mal vouloir » (miswanting) comme l’appelle Laurie Santos dans le cours, c’est-à-dire à vouloir des choses qui ne nous rendent pas heureux.

Pourquoi le « mal vouloir » arrive :

1 – Nous nous trompons sur la plupart des choses que notre intuition nous dit va nous rendre heureux (l’argent, les objets, etc.).

2 – Notre esprit ne pense pas en terme d’absolu mais en termes relatifs. Nous sommes heureux ou malheureux selon un point de référence. Par exemple un sportif qui a gagné la médaille d’argent sera moins heureux que celui qui a gagné la médaille de bronze parce que le point de référence du premier est la médaille d’or qu’il a raté, alors que le point de référence du second est pas de médaille du tout, du coup il est heureux d’avoir gagné une médaille.

La comparaison avec les autres (au niveau du salaire par exemple) est ce qui va déterminer notre satisfaction. C’est ce qui fait que celui qui gagne 30000$ veut 50000$, et celui qui gagne 100000$ veut 250000$.

Un gros problème avec notre esprit est que la comparaison avec les gens qui sont meilleurs que nous rend plus malheureux. Alors on croit qu’il suffit de se comparer avec les gens qui sont moins bien lotis. Mais pour notre esprit, la comparaison avec les gens qui sont moins bien ne nous rend pas plus heureux. Ce qui est une asymétrie plutôt fâcheuse il faut dire.

3 – Adaptation hédonique : notre esprit s’habitue à ce que nous avons. On s’adapte au nouveau salaire, on s’adapte même au gain à la lotterie, on s’adapte à la personne avec qui nous sommes mariés, etc. Notre esprit va toujours vouloir plus, parce que quand il obtient quelque chose, il l’a prend pour acquise donc il cherche mieux.

4 – Encore plus grave que l’adaptation hédonique de notre esprit : non seulement notre esprit s’adapte à ce que nous avons, mais nous n’avons pas la capacité de nous rendre compte qu’il s’est adapté à ce que nous avons.

Nous jugeons mal l’intensité et la durée du bonheur ou du malheur que va nous apporter telle chose ou tel événement. Nous pensons que lorsque nous aurons tel objet, nous allons être très heureux et pendant longtemps, mais c’est souvent faux.

On surévalue plus particulièrement le malheur dans lequel on sera. Nous pensons que perdre telle chose ou ne pas réussir tel examen ou tel entretien va nous rendre extrêmement malheureux mais c’est souvent faux aussi.

Le focalisme : nous avons tendance à nous focaliser sur un seul événement qui arrive et à partir duquel nous jugeons tout notre état de bonheur et de malheur, alors qu’il y a beaucoup d’autres choses qui arrivent dans notre vie et qui influent aussi sur notre état.

La négligence immutaire : nous ne sommes pas non plus conscients de notre « système immunitaire psychologique », c’est-à-dire notre capacité à la résilience, à s’adapter et faire face aux événements négatifs. Nous sommes beaucoup plus capable de nous sortir d’un mauvais moment qu’on le croit. Notre esprit est capable de se remettre de beaucoup de malheurs et de tragédies.

Après avoir parlé de toutes les choses que nous voulons et qui ne nous rendent pas heureux. Après avoir parlé de pourquoi est-ce que notre esprit est si mauvais à vouloir ces choses. Est-ce qu’enfin on pourrait avoir de bonnes nouvelles et savoir si on peut s’en sortir ? Ou alors est-ce que ce cours nous apprend seulement que le bonheur est impossible et que nous sommes condamnés à une vie de misère et de malheur jusqu’à la mort ?

Laurie Santos n’est pas aussi maléfique que ce qu’on peut croire après tout ça. Nous allons voir ce que la science dit sur ce qui nous rend vraiment heureux et comment y arriver. Mais d’abord, et c’est très intéressant, voici comment réussir à dépasser toutes ces fâcheuses caractéristiques de notre esprit qui nous pousse à « mal vouloir ».


Stratégies que nous devons faire intentionnellement pour dépasser ces biais cognitifs

I – Faire face à l’adaptation hédonique à ce qu’on a :

Il vaut mieux ne pas investir dans les objets, et plutôt investir dans les expériences (voyages, soirées avec des amis). Parce qu’une expérience reste dans la mémoire longtemps contrairement aux objets. Et le simple fait de penser à une expérience qu’on va bientôt faire nous donne de l’enthousiasme.

On ne s’adapte pas aux expériences comme aux objets, les expériences nous rendent vraiment plus heureux. Et les gens vous apprécient plus quand vous êtes le genre de personnes qui investit dans les expériences. Les expériences sont aussi plus difficiles à comparer car par exemple notre voyage est toujours différent du voyage d’une autre personne, même si c’est à la même destination.

Savourer : une stratégie pour vraiment être plus heureux de ce qu’on fait et pour face à l’adaptation hédonique est de savourer notre expérience, de prendre conscience de ce qu’on fait et l’apprécier dans le présent. C’est aussi de partager l’expérience avec les autres, de leur dire notre joie d’avoir eu l’expérience qu’on a eu. Et nous pouvons aussi nous rappeler des bons moments et des expériences passées, en appeler à la mémoire pour faire remonter les bons souvenirs.

Visualisation négative : pour faire face à l’adaptation hédonique, nous pouvons nous rappeler de combien nous serions moins heureux si nous n’avions pas rencontrer telle personne ou fait telle expérience, ou si nous n’avions pas réussi telle chose.

Penser au dernier jour de l’expérience : pour mieux savourer nos expériences, nous pouvons penser au temps qu’il nous reste avant la fin de l’expérience qu’on est en train de vivre, comme par exemple le temps qu’il nous reste à l’université. Car une fois que ce sera fini, nous ne pourrons plus revenir en arrière et le revivre, ça nous permet donc de ne pas laisser passer l’expérience sans la savourer.

Gratitude : une des techniques les plus puissantes est d’avoir de la gratitude pour ce qu’on a. Par exemple, nous pouvons écrire une liste de 5 choses pour lesquelles nous avons de la gratitude. Nous pouvons aussi écrire une lettre à quelqu’un pour lui dire toute la gratitude que vous avez pour lui, par exemple à un parent, à un frère ou une sœur.

Une autre technique qui peut faire face aux adaptations de notre esprit est d’interrompre notre consommation de ce qui nous donne du plaisir immédiat pour arrêter l’adaptation hédonique. Nous pouvons diviser en deux un gâteau par exemple pour le savourer une première fois et laisser de côté le reste pour le savourer plus tard une seconde fois. Parce que de toute façon, c’est la première part de gâteau qui donne le plus de plaisir, en manger une autre juste après ne donne pas autant de plaisir parce qu’on s’adapte.

Nous pouvons aussi augmenter la variété de ce qu’on consomme pour ne pas nous adapter à une chose spécifique. Par exemple une glace au chocolat n’est pas aussi savoureuse si on la mange à chaque fois qu’on a envie d’une glace. Autre chose, les expériences sont naturellement plus variables que les objets. D’une voiture à une autre, c’est à peu près la même chose. D’un voyage à un autre, ça peut être complètement différent.

II – Réinitialiser nos points de références :

Concrètement re-expérimenter : notre esprit est relatif, et nos points de références évoluent avec nous. La technique est de revenir au passé pour revoir son point de référence passé au lieu de le laisser augmenter avec nous. Par exemple, si on s’adapte au travail qu’on a, on peut penser à notre état quand on n’avait pas de travail. Si on s’adapte au salaire qu’on a aujourd’hui, on peut se rappeler à combien c’était plus difficile quand on avait un plus petit salaire. Si on s’adapte à notre conjoint, on peut penser à la solitude dans laquelle on était avant de la rencontrer.

The stop technique : une technique qui vient de la Thérapie Comportemental Cognitive, et qui consiste à se dire stop quand on se rend compte qu’on commence à se comparer et qu’on commence à en être malheureux. Ça permet de faire taire notre discours interne

Gratitude : encore une fois la gratitude est très puissante ici, car elle permet de nous rendre compte du bien dans lequel on vit, et nous arrête d’être envieux de ce que les autres ont.

Avoir des points de référence réalistes : aller chercher de vrais points de comparaison pour notre physique par exemple, ou pour notre salaire, et éviter ceux qui ne sont pas réalistes qu’on nous montre dans les publicités et à la télévision. On peut aussi supprimer les réseaux sociaux pour nous empêcher d’aller aux endroits qui nous forcent à la comparaison.

Voilà, après ces techniques très intéressantes qui nous permettent de faire face aux adaptations de notre esprit, nous allons enfin savoir ce que la science dit sur ce qui nous rend vraiment heureux et comment y arriver.


Ce qui nous rend vraiment heureux

D’abord, nous allons voir ce que nous pouvons vouloir de bien dans les choses que nous voulons déjà comme le travail. Puis nous allons plonger dans les choses que nous ne voulons pas encore et qui peuvent nous rendre heureux.

I – Vouloir les bonnes parties de ce que nous voulons déjà

Travail :

Nous savons déjà que ce n’est pas le salaire que nous devons vouloir dans le travail. Ce qu’il nous faut vouloir, c’est plutôt un travail où nous utilisons nos qualités propres, les forces de notre personnalité. Qu’est-ce que ça veut dire ?

Les forces de notre personnalité : ce sont des qualités omniprésentes chez l’être humain dans toutes les sociétés, elles sont épanouissantes, sont jugées avoir une bonne valeur morale, quand on les a elles ne diminuent pas de la valeur des autres, elles ont souvent un opposé qui est un défaut (courage/lâcheté), elles sont stables dans la personnalité des gens, mesurables, distinctes des autres forces. Il y a des gens qui sont des exemples de cette force (honnêteté), des prodiges de cette force (créativité), elles sont parfois complètement absentes chez certains, et elles sont institutionalisés dans la société (l’intelligence à l’école par exemple).

Nos qualités propres (signature strengths) sont les forces de notre personnalité qui sont essentielles pour qui nous sommes. Quand nous utilisons nos qualités propres dans nos activités, nous sommes plus heureux et moins susceptibles à la dépression. Si par exemple votre qualité propre est votre empathie envers les autres, travailler dans le secteur de l’aide social va vous apporter plus de bonheur. Si votre qualité propre est votre rigueur et que vous êtes méthodique, travailler dans la gestion vous donnera plus de joie.

Il faudrait aussi vouloir un travail où nous trouvons le « flow », c’est-à-dire une activité où nous sommes très concentrés et où on oublie tout le reste de ce qui se passe, comme ça peut arriver pour des sportifs et des musiciens. Par exemple si comprendre comment marchent les choses et comment fonctionnent les systèmes vous intéresse, travailler dans l’ingénierie va vous donner beaucoup de flow parce que les problèmes vont susciter votre curiosité et votre envie de les résoudre.

Travailler, être actif et se concentrer sur quelque chose nous rend beaucoup plus heureux que les loisirs et les divertissements où nous ne sommes pas engagés, où nous sommes passifs. Pourtant nous préférons les loisirs et les divertissements au travail où nous pouvons être engagés. Et c’est une erreur qui nous coûte notre bonheur.

Bonnes notes :

Il faut faire la différence entre les motivations extrinsèques pour avoir de bonnes notes et les motivations intrinsèques pour étudier.

Motivations extrinsèques : gagner une récompense externe ou éviter une punition.

Motivations intrinsèques : vous aimez faire la chose en question.

Les motivations extrinsèques peuvent endommager vos motivations intrinsèques, car quand on se concentre sur ce qu’on va gagner, on oublie que ce qu’on fait peut avoir son intérêt propre.

Il faut aussi se rendre compte de la différence entre les élèves qui ont une mentalité de croissance et ceux qui ont une mentalité fixe.

Mentalité de croissance : croire que vous pouvez améliorer vos qualités et évoluer dans vos forces.

Mentalité fixe : croire que vos qualités sont prédéterminés pour toujours.

Ceux qui ont une mentalité de croissance aiment l’effort, ils ont plus de motivation intrinsèque, ils travaillent plus parce qu’ils veulent apprendre, donc ils ont plus de chance de réussir. Alors que ceux qui ont une mentalité fixe ne se jugent qu’à partir des notes qu’ils ont, et quand ils ont une mauvaise note, ils ne pensent pas qu’ils peuvent s’améliorer, ils pensent que la matière n’est pas faite pour eux.

II – Vouloir de meilleures choses que nous ne voulons pas encore

1 – Donner de la valeur à la bonté :

Une des choses que la science nous dit nous rend incontestablement le plus heureux, c’est faire preuve de bonté et de générosité envers les autres.

Il faut donc vouloir chercher des opportunités de faire des actes de bonté et de générosité envers les autres. Les gens les plus heureux sont plus motivés à faire des actes de bonté envers les autres, ils se rendent compte plus des actes de bonté qu’ils voient, et non seulement ils sont motivés mais ils font preuve de bonté envers les autres.

C’est tellement puissant que le simple fait de penser à un acte de bonté et de générosité nous rend plus heureux.

Nous pouvons donc faire des actes de bonté au hasard, sans calcul, et on pourra voir à quel point ça a un impact sur nous et ça nous rend plus heureux.

Contrairement à notre intuition, dépenser de l’argent sur les autres nous rend beaucoup plus heureux que de le dépenser sur soi. Quand on se sent pas bien, on pense qu’il faut nous faire plaisir et dépenser de l’argent sur nous-même, alors qu’il vaut mieux le dépenser sur les autres, car ça nous rend beaucoup plus heureux. Et le montant dépensé n’est pas important, c’est l’acte qui est important.

2 – Donner de la valeur aux relations sociales :

Une des choses les plus fortes qui peuvent nous rendre heureux est la force et la qualité de nos relations sociales, de nos relations avec les autres.

Et ce n’est juste bien pour le moral. De bonnes relations sociales avec des gens proches de vous :

– vous rend moins vulnérable à une mort prématurée

– vous rend plus capable de survivre une maladie grave (cancer)

– vous rend moins susceptible d’être victime à des événements stressants

Les gens très heureux ont plus d’amis proches, de meilleures relations familiales, et des relations amoureuses plus fortes. Ils passent plus de temps avec les autres, alors les gens les moins heureux passent plus de temps seuls. Et que ces gens soient introvertis ou extravertis, ça ne change rien. Passer plus de temps avec les autres rend plus heureux.

Le contact social est très important. Les gens qui parlent à des inconnus dans les transports publics, alors que ça peut nous paraître gênant, et forment avec eux un lien sont plus heureux que les gens qui sont silencieux et solitaires durant les transports. Et il n’y a pas que vous qui êtes plus heureux après la conversation, les gens avec qui vous avez parlé sont plus heureux aussi.

Partager une expérience, aussi banale que manger du chocolat, avec quelqu’un la rend plus intéressante, plus agréable et plus appréciable. La connexion sociale rend l’expérience humaine globalement plus riche.

Avoir un contact social ne veut pas dire forcément parler aux autres. Ça peut simplement être de sourire aux autres, d’être courtois, d’être plus gentil, plus poli. C’est vrai que les gens ne vous sourient pas dans la rue, mais souvent ils vous rendent le sourire quand vous le leur présentez.

3 – Donner de la valeur à notre temps :

L’abondance de temps : le sentiment d’avoir assez de temps pour faire ce qu’on aime.

Les gens qui priorisent et donnent plus de valeur au temps plutôt qu’à l’argent sont plus heureux. Ceux qui utilisent l’argent pour avoir plus de temps, soit en le dépensant soit en sacrifiant de faire plus d’heures de travail, sont plus heureux. Il faudrait plus faire en sorte d’avoir le sentiment d’abondance de temps, et cela passe par donner moins de temps à ce qui ne nous rend pas heureux.

4 – Donner de la valeur au contrôle de notre esprit :

Notre esprit a l’habitude d’errer et de penser à d’autres choses que ce que nous faisons dans l’instant présent, et c’est une des choses qui nous rend le plus malheureux. Notre cerveau en est physiquement affecté.

Réseau du mode par défaut : c’est le réseau du cerveau qui est actif lorsque nous ne sommes pas impliqué dans une tâche ou dans une activité. C’est un réseau qui s’active très vite et c’est ce réseau qui pense à ce qui n’est pas présent (le passé, l’avenir, les autres).

Plus cette région est activée, plus nous sommes malheureux, surtout quand notre esprit pense à des choses déplaisantes. « Un esprit qui erre est un esprit malheureux. » comme le dit le psychologue Daniel Gilbert de l’université de Harvard.

La solution est donc de contrôler son esprit et l’empêcher d’errer n’importe où.

La méditation est la pratique qui consiste à détourner son attention des pensées qui nous distraient, et se focaliser sur une seule chose (respiration, sensations, compassion, etc.)

La méditation permet de réduire l’activité du réseau du mode par défaut. Même qu’elle permet aux autres réseaux utiles du cerveau, celles qui font de vraies tâches, de ne pas se laisser remplacer par le réseau par défaut.

C’est comme ça que la pratique de la méditation nous rend plus heureux.

5 – Donner de la valeur à notre santé :

Il y a deux choses qui vous rendent plus heureux, qui vous rendent plus intelligent, plus beau, qui n’ont pas d’effets secondaires, qui sont légaux et même gratuits. C’est trop beau pour être vrai ? Non, c’est tellement vrai que c’en est beau.

Premièrement l’exercice physique. Il a tellement un effet positif sur le moral qu’il a permis à beaucoup de sortir de la dépression. Et il n’agit pas juste sur la santé physique, il permet aussi d’être plus performant dans les activités intellectuelles. L’exercice physique vous rend plus intelligent.

Ce n’est pas nécessaire de se défoncer au sport ou de se détruire les genoux avec de la course à pied quotidienne. Il suffit de faire au moins trois fois par semaine une séance de sport qui vous fait travailler.

Deuxièmement le sommeil. Le manque de sommeil vous rend plus susceptible à la dépression, renforce les mauvaises pensées, réduit votre système immunitaire, vous rend plus susceptible au diabète, àl’hypertension artérielle, à l’obésité, à l’impuissance sexuelle, aux accidents de voiture, à un arrêt cardiaque. Le manque de sommeil est une des pires choses qui peut vous arriver dans votre vie. Dans ses effets positifs, le sommeil renforce la mémoire, vous rend plus créatif, et vous rend plus enthousiaste et plus heureux. Et un bon sommeil, c’est au minimum 7 heures de sommeil, au strict minimum 7 heures de sommeil de qualité ! Dormir plus peut changer tous les aspects de votre vie vers le positif.

Donc faites du sport, et dormez bien.

Voilà donc qu’on a vu ce qui nous rend vraiment heureux. Mais comme on l’a dit dès le début de l’article, il ne suffit pas de savoir ça. Il faut changer ses habitudes pour changer son comportement.


Comment construire les habitudes du bonheur ?

I – Faire attention à notre environnement :

Quand nous sommes entourés des choses qui nous rendent malheureux, nous sommes plus susceptibles d’y tomber. Être entourés d’alcool et d’alcooliques ou de drogue et de drogués ne va pas nous aider à sortir de l’alcool ou de la drogue. C’est la même chose pour tout le reste.

Les choses qu’on veut éviter ne doivent pas être visibles devant nous. Alors que les choses que l’on veut favoriser doivent l’être. Par exemple, nous pouvons ne pas acheter les aliments sucrés pour ne pas être tenté de les manger, et nous pouvons mettre le téléphone de côté pour ne pas être tenté de le voir et se comparer aux autres. On peut aussi s’environner des gens qui vont augmenter vos bonnes habitudes, comme ceux qui veulent se mettre comme nous à la méditation et à l’exercice physique, et on doit éviter les gens qui vont favoriser nos mauvaises habitudes.

II – Être précis dans ses objectifs :

Pour arriver à quelque chose, il faut être très précis dans ce que nous voulons atteindre. Plus les objectifs sont précis plutôt que vagues, plus nous pourrons trouver les moyens pour y arriver. Être précis dans ses objectifs nous donne de meilleures chances de les réussir.

Visualiser ce qu’atteindre un objectif va nous apporter de bénéfique peut aussi nous pousser à essayer de l’atteindre.

Nous pouvons aussi construire un plan pour atteindre plus facilement nos objectifs, par exemple un arbre de décision qui dit : si tel chose arrive alors je vais faire ça, ou si telle autre chose arrive, je vais faire plutôt ça. Par exemple, si j’ai envie de manger un gâteau, je vais aller jouer à la guitare. Ça va nous détourner du gâteau. Ou alors si je ne fais pas de sport deux jours d’affilée, c’est une obligation d’y aller le troisième jour.


Conclusion

Ce cours était très nécessaire. Car on peut penser autant que l’on veut sur la bonne vie, on peut avoir une longue expérience qui nous dit ce qui dans la vie est important et comment être heureux. Mais jamais on ne pourra avoir la même rigueur que la science qui étudie la vie de beaucoup de gens et qui nous dit ce qui est véritablement source de bonheur et de malheur. Maintenant en tout cas, nous savons. Mais comme nous l’avons appris aussi. Il ne suffit pas de savoir. Il faut pratiquer, il faut avoir des habitudes qui vont changer notre comportement pour devenir la personne un peu plus heureuse que nous souhaitons être. Et cela passe par savourer un peu plus notre présent, avoir de la gratitude pour ce qu’on a, faire preuve de bonté et de générosité envers les autres, essayer de développer nos liens avec les autres, faire de l’exercice physique, avoir une pratique méditative, et le plus facile et efficace de tous : dormir suffisamment.

Sur ce, j’espère que ce résumé vous a éclairé sur ce qu’il faut vouloir dans la vie, et comment trouver un peu plus de satisfaction dans ce que nous faisons. Je vous remercie d’avoir lu jusqu’au bout. Je vous souhaite beaucoup de bonheur dans votre vie. Soyez présents et soyez heureux !

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