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Toute douleur a un terme

« Toute douleur a un terme et, quand la raison ne l’impose pas, le temps nous y conduit. Or pour l’homme de bon sens, dans le chagrin la plus honteuse manière de guérir, c’est de guérir par lassitude. Si tu me crois, laisse la douleur, plutôt que d’être laissé par elle. » Sénèque, Lettres à Lucilius, 63.

La douleur peut être obsédante. Quand le corps a mal, il est très difficile de penser à quoi que ce soit d’autre, surtout quand la douleur est intense. Alors il faut y remédier. Mais quand nous avons fait le nécessaire pour réparer ce qui est à réparer, pour soigner l’origine de la douleur, nous ne pouvons plus rien qu’attendre que le soin fasse effet.

Se plaindre de la douleur sans cesse et y penser ne fait que la renforcer. Elle va bien s’en aller, et si elle ne s’en va jamais elle deviendra supportable. Alors il vaut mieux prendre les devants et penser à ce qui est à faire plutôt que de donner à la douleur une place importante qu’elle ne mérite pas.

Si nous nous concentrons trop sur la douleur, elle ne s’en ira jamais. C’est comme un prisonnier qui peut et veut s’échapper d’une prison, mais vous êtes toujours là à le garder de si près qu’il n’en trouve jamais l’occasion. Il vaut mieux regarder ailleurs, et laisser ce pesant prisonnier s’échapper.

La douleur est supportable, même quand elle est forte. Pour y arriver, il faut faire preuve d’une des grandes vertus du stoïcisme : le courage. Il faut se souvenir que quoi qu’il arrive, nous sommes capables de surmonter les difficultés avec détermination et résilience, et de penser à un meilleur avenir une fois les difficultés passées.

Comme le dit Sénèque : « laisse la douleur, plutôt que d’être laissé par elle. » Car si la douleur n’est pas sous notre contrôle, notre esprit l’est et nous sommes capables de choisir vers où concentrer nos efforts et nos pensées.

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