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Charles Dickens – Un conte de Noël qui nous apprend à aimer

Scrooge est un vieil homme méchant, qui n’aime que les sommes d’argents, et méprise les gens en s’enrageant. Jamais il ne montre un semblant de chaleur, il était toujours de mauvaise humeur.

La veille de Noël, il était comme à son habitude, la vie ne lui semblait pas belle alors il se montrait rude avec tous ceux qui osaient s’approcher de lui. Pas besoin de les chasser, c’est eux qui le fuient !

On est venu lui demander de donner aux pauvres pour les aider, c’était Noël et peut-être qu’en cette occasion son cœur allait céder. Mais évidemment que non ! Qui pourrait vraiment susciter en cet homme une quelconque générosité ?

Son commis Cratchit lui demanda un jour de congé pour Noël. Quoi ?! Et être payé sans travail réel ?! C’était difficile de s’arranger avec le vieux gorille pour passer Noël avec sa famille.

Et le neveu de Scrooge donc, vint à son tour souhaiter une joyeuse fête à son vieil oncle. « Mais tu rêves mon neveu, tu ne trouveras ici aucune de ces joies que tu veux. Tu me souhaites du bonheur, va le chercher pour toi-même ailleurs. »

C’était enfin la nuit, Scrooge rentra chez lui. Et quelle fut son horreur quand il vit à une heure si tardive le fantôme de son défunt associé Jacob Marley. Ce dernier lui dit que pour son bien, il sera visité par trois esprits anciens, et s’il ne les écoutait pas, il finirait comme lui à errer en fantôme lors du trépas.

L’esprit de Noël Passé était le premier qui descendit. Il emmena Scrooge à la ville où il avait grandi. Alors il se rappela de son bonheur enfantin, des gens qu’il aimait et qui se sont éteints, de sa chère sœur et de l’enfant qu’elle a laissé, c’était son pauvre neveu qu’il avait durement menacé…

Puis l’esprit de Noël Présent surgit. Il emmena Scrooge dans un modeste logis. C’était celui de la famille de Bob Cratchit, son commis. Ils fêtaient Noël et ils étaient heureux, même s’ils ne savouraient qu’un maigre repas. Mais c’était Tiny Tim, un des enfants de Bob, qui vraiment le frappa. Car si on n’aidait pas cet enfant malade et tout fin, il se pourrait bien que pour lui ce soit bientôt la fin…

Et pour finir, ce fut le tour de l’esprit de Noël À venir. Il prit Scrooge et lui montra ce que dans le futur on racontera. Le pauvre Tiny Tim était bien mort, arraché à ses parents par le mauvais sort. Et Scrooge lui-même vit sa propre tombe, et les gens parler de lui comme d’une mauvaise ombre. Personne ne semblait le regretter, sa mort fut froide et solitaire comme sa vie l’était…

Scrooge était sous le choque. Il ne pouvait pas supporter ce qu’il vit en ces trois époques. Plein de sueurs et tremblant, il se sentait mal et dérangé, si seulement il pouvait changer toutes les horreurs où on l’avait plongé.

Les esprits le lâchèrent et dans son lit il se réveilla. Combien de jour passèrent ? Combien de temps il sommeilla ? Était-il trop tard pour rattraper le coup sur toutes les fois où il se comporta comme un fou ?

Il demanda à un enfant qui passait sous sa fenêtre, et celui-ci répondit : « Mais c’est le jour de Noël pardi ! Mal réveillé peut-être ? » Scrooge sursauta de joie. Il sortit de chez lui avec le sourire d’un roi. Il partit voir son neveu et dîna avec lui, il était heureux durant toute la nuit.

Son commis Cratchit vint travailler le lendemain dans l’affaire, et il allait s’évanouir quand Scrooge lui annonça qu’il lui augmentait son salaire. Scrooge est devenu bon avec lui et avec toute sa famille pour que jamais elle ne se prive, et surtout, surtout, pour que son fils Tiny Tim vive.

Le vieil homme n’était plus sévère et menaçant, il voulait maintenant vivre en aimant et en enlaçant. Il écoutait les besoins de sa communauté et y répondait, il ne se défilait plus pour les servir et les aider. On lui rendait justice pour tout ce qu’il donnait, et il était parmi les siens heureux tous les Noëls qui venaient.

Ce que nous apprend Dickens

Ce que nous apprenons dans ce conte est que notre relation aux autres est ce qui rend la vie la plus significative et digne d’être vécue. En poursuivant l’argent et la gloire, en étant orgueilleux, méprisant et haineux, Scrooge pensait gagner dans la vie, mais grâce à ses expériences avec les esprits il a vu qu’il s’est plutôt préparé à mieux perdre.

Les richesses rendent la vie plus simple, pas plus heureuse. Elles nous évitent plusieurs angoisses, mais ne nous poussent pas vers la sérénité. Combien de grandes stars millionnaires sont plus misérables et malheureuses qu’une personne vivant sous le seuil de pauvreté ? Les richesses sont des possessions qui peuvent être perdues très facilement. Elles n’ont aucune pitié pour nous, aucune fidélité. Quand elles voudront quelqu’un d’autre, elles iront vers lui. Et quand nous avons perdu ces richesses, est-ce que nous avons perdu toute valeur ?

C’est ce qui semble être arrivé à Scrooge. Son argent était tout ce qu’il représentait. Et une fois qu’il l’a perdu, rien de lui ne restait. Quand il s’est réveillé le matin de Noël, et qu’il avait eu une deuxième chance, il s’est précipité pour essayer de construire les valeurs qui importaient : être généreux envers sa communauté, aimer sa famille et ses amis, les aider à s’en sortir quand il y en a besoin, leur rendre la vie plus facile, leur donner de la joie et leur éviter les peines, partager avec eux les moments qui comptent, et leur témoigner l’amour que vous voudriez qu’ils vous témoignent. Quand nous nous construisons de cette manière, nous ne nous perdons pas aussi facilement, car nous ne sommes pas seuls à soutenir cette construction.

Ce n’est pas difficile de montrer de la bonté, de sourire, d’aimer. Parfois nous les évitons pour mieux nous protéger car nous pensons qu’on ne nous les rendra pas, que nous serons les seuls idiots de la ville à vouloir du bien aux autres et à vouloir partager notre joie. Alors nous restons méfiants, malheureux et seuls, et les autres font de même. Mais les gens sont tellement peu habitués à sentir de la bienveillance et de la bonté qu’il suffit de très peu pour éveiller leur envie de réciprocité. Il est nécessaire de commencer, et ne soyez pas surpris qu’on vous le rende. Il n’y a pas de doute, nous sommes attirés par la lumière et la chaleur, et nous voulons tous y contribuer pour en avoir plus. Dans la nuit, les étoiles brillent de leur feu dans le ciel, et elles sont encore plus belles quand elles forment des constellations.

Le texte lu, avec des images de l’adaptation de Disney de 1983

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