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Compte rendu d’une semaine bien joyeuse

Je dois avouer que durant cette semaine, j’ai été particulièrement joyeux. J’en étais tellement étonné que je me suis demandé comment ça se faisait. S’étonner d’être heureux. C’est dire à quel point j’ai encore du travail à faire… Mais bon. Cela n’empêche que j’ai dû relire mon journal cette semaine pour comprendre comment cela se faisait que j’étais aussi « bien ».

Peut-être que les causes de ma joie me sont cachées. Mais j’ai eu cette semaine une manière d’agir qui correspond bien à la manière d’agir de quelqu’un de joyeux. Et je voulais la noter pour continuer de la reproduire dans l’avenir. Car j’aimerais bien que mon état de cette semaine se répète. Vous allez comprendre pourquoi.

Cette semaine, dès que je me réveillais, je savais que j’allais avoir les mêmes pensées inquiètes et la même rumination que d’habitude. Donc j’essayais très vite de chasser ces idées pour commencer ma journée. Car si je rumine, cela veut dire que je vis encore dans les jours passés.

Puis dans la journée, dès que je ne me sentais pas bien, dès que je sentais que mon humeur commençait à lâcher ou que je commençais à m’inquiéter de quelque chose, je me disais : « je suis en train d’inventer des histoires dans ma tête qui n’ont rien de réel. Tu t’inquiéteras quand ce sera la réalité. » Puis je reprenais ce que je faisais.

Quand je voyais un rayon de soleil dans le ciel et que j’étais libre de laisser mon travail à plus tard, je sortais pour faire un petit tour et profiter du temps. S’il y avait quelque chose qui m’émerveillait, je m’y attardais. Le monde est fascinant, on oublie vite d’y prêter attention.

Quand j’interagissais avec mes collègues, avec mes proches, ou même pendant mes courses, j’essayais de rendre mon interaction la plus agréable possible. Il n’y avait rien d’assez grave pour justifier une humeur maussade. Le sourire peut s’entendre au téléphone, dans votre voix. Et il suffit d’une personne qui est de bonne humeur dans une réunion pour rendre toute la réunion de bonne humeur. Tout est meilleur comme ça.

Cette manière d’agir et de réagir ne vient pas de nulle part. Depuis le début de l’année j’ai essayé de pratiquer intensivement les exercices stoïciens de visualisation du matin, d’attention à soi, et d’examen du soir, à être très vigilent dès que mes émotions allaient dans un mauvais sens. Le travail sur soi porte ses fruits et ce n’est surtout pas le moment de s’arrêter.

J’écris cet article pour revenir moi-même dessus quand, inévitablement, des jours plus compliqués se profileront.

Il y a une vérité que les stoïciens ont dit il y a bien longtemps : ce ne sont pas les événements qui nous font du mal, c’est notre jugement sur ces événements qui nous font du mal. C’est tellement clair quand on le vit.

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