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Le stress de fin d’année dans le regard d’un autre

Ce fin décembre est une période très stressante. Tout le monde est occupé alors que c’est la période des vacances, il y a ceux qui pensent aux cadeaux qu’ils n’ont pas encore achetés car ils ne savent pas quoi acheter, il y a ceux qui se demandent comment ils vont rejoindre leurs proches pour les fêtes à cause des grèves qui énèrvent tout le monde, chacun a son lot de problèmes à régler, et quand on regarde autour de soi on dirait que la plupart des gens portent sur leurs épaules tout le poids du monde. C’est comme si les gens avaient l’impression de mettre toute leur vie en jeu. Les visages sont fermés, frustrés, fatigués, alors quand on vit dans ce genre d’environnement, à un certain moment on devient comme eux.

Alors qu’il y a une semaine à peine, on pouvait avoir le sourire, on commence petit à petit, jour après jour, à beaucoup trop réfléchir, à ruminer le passé, à s’inquiéter de l’avenir, à être anxieux alors qu’on n’a aucune emprise sur certains aspects de nos problèmes, jusqu’à ce que nos problèmes commencent à apparaître énormes et sous des proportions qu’ils n’auraient pas eu à un autre moment de l’année. Alors le sourire qu’on avait disparaît complètement, et le visage se ferme, se frustre, se fatigue…

Quand on est perdu dans notre tête, on ne se rend pas compte de cette transformation. On se sent juste plus mal, moins satisfait, moins rassuré, et on se demande qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi est-ce qu’on est malheureux ? Et automatiquement on rejette la faute sur nos problèmes bien sûr, alors on va se dire ou on va entendre dire : « comment tu veux sourire alors que tu as autant de problèmes ? C’est normal d’être malheureux. » Et parfois, on peut entendre les gens presque fiers de leur malheur, fiers d’être angoissés, car ils pensent qu’ils ont le poids du monde sur leurs épaules, et que s’ils arrêtaient d’être aussi tendus, le monde tomberait de leurs bras, s’effondrerait sur le sol et toute l’humanité serait alors en danger. Heureusement qu’ils sont malheureux…

Mais quand on arrive à reculer, à regarder les événements d’une perspective extérieure, à évaluer nos problèmes avec le regard d’un autre, on peut se rendre compte à quel point nous provoquons nous-même notre malheur. Les problèmes qu’ont les autres en cette période de fin d’année sont souvent similaires aux nôtres. Pourtant quand on juge les problèmes des autres, ils n’ont pas l’air si compliqués que ça, pourtant quand nous avons les mêmes problèmes, ils nous paraissent monstrueux.

La solution est dans notre jugement sur nous-même, dans notre manière de voir les choses. Comme Épictète le dit : « quand on cassera ta coupe, tu dois être tel que tu es quand on casse celle d’un autre. » C’est-à-dire qu’il faut apprendre à voir ses problèmes avec un œil extérieur pour avoir un meilleur jugement sur les choses, pour ne pas trop réfléchir jusqu’à nuire à sa santé mentale, et pour savoir agir de manière juste et efficace.

C’est en se rendant compte que notre jugement nous rend plus malheureux que les problèmes eux-mêmes que nous pouvons mieux gérer cette période de fin d’année. Le sourire que nous avons perdu depuis une semaine n’a pas disparu jusqu’à l’année prochaine. Il est juste caché derrière le brouillard des pensées excessives qui ne servent à rien. Pour nous comme pour nos proches, les fêtes sont beaucoup plus belles quand nous les vivons avec le sourire.

Je ne veux pas juste vous dire : « Joyeuses fêtes. » Je vous souhaite de le vivre.

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