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Vivre la sagesse

« La philosophie était une méthode de progrès spirituel qui exigeait une conversion radicale, une transformation radicale de la manière d’être. Manière de vivre, la philosophie l’était donc dans son effort, dans son exercice, pour atteindre la sagesse. » Pierre Hadot, Exercices spirituels et philosophie antique, La philosophie comme manière de vivre.

Le stoïcisme, comme les autres écoles de philosophie antique, n’était pas une philosophie comme on l’imagine aujourd’hui. Ce n’était pas qu’un ensemble de discours. Ce n’était pas que de la rhétorique qui n’avait pour but que de débattre intellectuellement. C’était une philosophie, comme le dit Pierre Hadot, qui sert à progresser vers la sagesse.

Elle avait un but pratique : vivre avec de plus en plus de sagesse. Elle avait un terrain de jeu : la réalité. Elle avait des méthodes : les exercices spirituels. Mais ce n’était pas un jeu futile. Le but n’était pas de s’amuser. Le but était de devenir meilleur.

Les stoïciens que nous connaissons bien, Sénèque, Épictète et Marc-Aurèle, nous ont tous montré ce qu’était la sagesse. Ils nous ont tous parlé de ce que c’était une bonne vie. Quelles sont les vertus qu’il vaut mieux chercher : courage, justice, contrôle de soi, sagesse pratique. Quels sont les vices qu’il est dans notre intérêt d’éviter : cupidité, vanité, etc.

Et tout cela n’est pas spécifique au stoïcisme. Plusieurs penseurs de cultures très différentes avaient des notions similaires de ce qu’était la sagesse.

Alors nous qui connaissons ce que c’est. Nous qui disons vouloir la sagesse, vouloir mieux vivre, et éviter de tomber dans les travers que nous reprochons aux autres. Il nous est nécessaire de mettre en pratique cette sagesse, et de la vivre.

Si nous savons qu’un comportement n’est pas digne d’un sage, alors c’est notre devoir de l’éviter. Car il vaut mieux aujourd’hui regretter de ne pas le faire, que dans l’avenir regretter de l’avoir fait.

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