Tout ce que l’on répète devient de plus en plus évident et automatique. Tellement que nous ne nous rendons plus compte que nous le faisons.
Il y aussi des choses que nous voudrions bien faire automatiquement et que nous avons du mal à installer dans notre vie. Ce sont parfois simplement des habitudes, comme se réveiller tôt le matin, ou aller à la salle de sport, ou arrêter de passer son temps à regarder des vidéos inutiles au lieu de lire quelque chose d’important.
Parfois, ce sont des changements de personnalité que nous voudrions rendre automatiques : savoir réagir avec fermeté aux mauvaises nouvelles ; savoir se restreindre à répondre instantanément avec colère mais répondre avec raison ; savoir modérer ses peurs et ne pas les laisser prendre le contrôle de la situation ; ne pas céder à la panique ni au catastrophisme, mais savoir réfléchir et trouver des solutions.
Pour réussir à rendre ces changements des habitudes et des automatismes, il n’y a que la répétition encore et encore, en s’aidant de l’exercice d’attention à soi des stoïciens, qu’il est possible d’y arriver.
Dans le livre « Un rien pour tout changer », un des meilleurs livres sur la manière d’installer de bonnes habitudes, l’auteur James Clear donne une excellente analogie de ce que c’est que de répéter nos habitudes. C’est comme voter pour la personne que nous voulons être. À chaque fois que nous répétons l’habitude que nous voulons installer, par exemple celle de faire du sport tous les jours, nous votons pour le sportif que nous voulons être, et après plusieurs votes, le sportif est élu. Faire du sport devient alors automatique.
De la même manière, essayer de se contrôler plutôt que tomber dans la colère ou la peur devant un événement soudain, c’est voter pour la personne stable et qui sait réagir aux aléas de la vie que nous voulons être. Cette personne mérite d’être élue.